C'est à la saisonnalité qu'on s'abandonne, notre retour aux mêmes endroits, aux mêmes moments, pour arracher des voix au hurlement du monde.
Akouphène revient, ah tiens déjà, bientôt chaque année on dira à ne plus vraiment se demander depuis quand, un air de novembre cyclique qu'on respire et qu'on laisse fredonner, onze couplets, trois refrains, confiés à des artistes qui vouent leurs oreilles et les nôtres aux arts délicats de la manipulation acoustique et aux sortilèges de l'écoute.
Une chance d'entendre quelques spectres sonores de plus se frayer un chemin, ensemble, peupler les murs de la Cave 12 et leurs ombres s'ancrer dans le sol.
Une occasion aussi de les sentir s'inviter dans nos membres, nous habiter, pour nous faire prendre la mesure de la musique comme d'une danse invisible et nous prêter quelques uns de leurs pas.