Film documentaire de Tyler Hubby, usa, 2016, durée 1h42 + Passeuse de disques : Marie Jeanson
La cave12 se transforme, le temps d’une soirée, en une salle de cinéma et pour cause : le réalisateur américain Tyler Hubby présente un documentaire exceptionnel sur la vie du pionnier et les travaux du ô combien légendaire artiste, musicien et visionnaire Tony Conrad, décédé en avril dernier, l’un des plus important artistes américains de ces cinquante dernières années.
Portes 21h00 // Concert 21h30 // 15.- CHF // prix de soutien: 20.- CHF
DELPHINE DEPRES (CH) // video projection, son
DELPHINE DEPRES développe une recherche autour de la théâtralité de l'image projetée par la mise en scène d’objets non identifiables à la faveur de changements d'échelle, de vitesse, de cadrage et de lumière, pour recomposer une musique d'image qui explore les rapports dialectiques entre répulsion et attraction liés au médium vidéo et plus largement, à la fascination exercée par l'image en mouvement.
Prenant le parti de la confusion des sens, COGNE ET FOUTRE est un projet dont les explorations sonores et visuelles sont articulées conjointement pour une approche bruitiste donnée à voir et à entendre dans ce qu’elle a de plus brut, à partir d'un même appareillage malmené à la limite de la rupture et dont chacune des réactions les plus triviales véhicule la tension électrique qui l’a faite apparaître.
RIOJIM travaille l'image à partir de montages de films qu’il réalise en jouant sur la vitesse, les optiques, le rythme, la déterioration de la pellicule, une démarche de laboratoire au sein de l’Atelier MTK qu’il poursuit en live par des manipulations ouvertes sur l’improvisation afin de laisser apparaître de nouveaux continuums sur ce qui est fixé par la pellicule et, au-delà, le comportement organique d’un dispositif où l’image prend réellement vie.
HARSH BURLESQUE (CH) // Performance photographique et sonore
Miss Harley Quinn : danse + performance
Bea : photographie + performance
⚫ ⚫ ⚫ aka Nikola Mounoud : électronique
HARSH BURLESQUE revisite le spectacle burlesque classique en le tirant vers une performance où les arts photographiques et sonores fusionnent en une seule et unique pièce à l’esthétique noise, tant auditivement que visuellement, et créent de nouvelles circulations en outrepassant la limite entre la scène et l'audience, artistes et public, donnant corps et mobilité au son et à l’image pour un déroulement ouvert, imprédictible.
Portes 21h00 // Concert 21h30 // 15.- CHF // prix de soutien: 20.- CHF
YANN LEGUAY (FR) // Tourne disque
Le travail de YANN LEGUAY l’amène à questionner la musique en la fixant à même son médium, dans une littéralité de plasticien sonore qui lui permet de dévoiler le potentiel des supports, des appareils qui les lisent et des langages qui les encodent comme vecteurs musicaux par une approche qui allie le détournement mécanique et la recherche de production de nouveaux moyens de fixer le son, en passant par la sérigraphie notamment.
ANDREA BORGHI approche le son dans une perspective osmotique avec « discomateria », un projet total qui implique la fabrication de disques en divers matériaux (verre, résine, métal, marbre), des platines calibrées pour les lire ainsi qu’un dispositif qui en capte la transformation afin de plonger l’auditeur dans une expérience psychoacoustique proprement tactile, où le son s’adresse autant aux oreilles qu’à l’épiderme.
Les expérimentations du duo NATACHA MUSLERA + ERIKM laissent entrevoir les affinités possibles des pratiques de la voix et des platines une fois affranchies de leur ornières répétitives dans l’articulation d’un discours foisonnant, organique et chirurgical, fort d’une qualité d’écoute et de réactivité qui caractéristique du travail de ces deux virtuoses où l’extrême sensibilité des doigts rencontre la plasticité de la voix.
La techno mécanique de GRAHAM DUNNING détourne la pratique du disc-jockey en jouant la carte d'une littéralité qui lui confère une dimension installative ludique et inventive en reproduisant les stratifications sonores par empilement de disques, chaque étage de l'édifice étant conçu comme un dispositif autonome qui varie de façon à laisser chaque couche de l'édifice répétitif exprimer son potentiel hypnotique.
Pour compléter cette soirée dédiée aux platines, Akouphène se poursuit en after avec DJ MARC ROBERT, organisateur de soirées déviantes à ses heures, qui délivre une sélection de musiques éclectiques, perles rares et autres déviances sonores, principalement électroniques.
Adeptes de l’amplification radicale d’objets incongrus, HACKACOMB brouille les échelles et déroute son auditeur en lui assénant le fruit de ses expérimentations macrophoniques qui n’admettent aucune limite quant à l’instrumentarium de fortune ou au volume de sa restitution, pour une poétique de la démesure en équilibre sur un fil tendu entre ténuité vibratoire et rupture de tympan.
INCAPACITANTS nous emmène dans ce que la japanoise peut proposer de plus déroutant et de plus jubilatoire comme parcours immersif dans le son vécu comme un matériau fluctuant, hétérogène, un flux irrésistible produit d’une science de l’orage sonore émanant d’un laboratoire strictement dédié au chaos et à ses applications musicales les plus extrêmes par un abandon total au hasard.
Figures d’une scène expérimentale finlandaise aussi riche que rare, PYMATHON se lance à corps perdu dans la décontruction improbable des genres en proposant une version bruitiste épileptique et haletante des assauts héroïques qui ont fait la gloire du métal des années 90, ou comment combiner l’exigence d'une ufologie musicale aux références précises et ultra-intensité performative.