FESTIVAL AKOUPHENE //
24/25/26 NOVEMBRE 2023 //
Cave12 - GENEVE

Portes 20h30 // Concerts 21h00 précise! // 15.- CHF // prix de soutien: 20.- CHF



Nouvelle révolution, nouvelle édition, novembre marque le retour d’Akouphène dans le soleil de la Cave 12, une célébration annuelle du son et de ses ombres multiples, de leurs superpositions aventureuses. Trois soirées, trois moments d’un mouvement qui va au plus proche du détail acoustique, de sorte de le faire vivre pour ce qu’il est, d’accompagner sa rencontre d’autres manifestations sonores et des espaces que leurs rencontres dessinent. Des projets dont la présence révèle les préoccupations partagées, par des entrelacs qui empruntent autant leur logique au trouble du rêve qu’à la clarté de trajectoires esthétiques assumées dans des sillages communs, circulaires, elliptiques, des révolutions dans la déviance, qui déplacent sans cesse l’axe qui semble les maintenir dans une même insatiabilité de vertiges sonores.



Avec le soutien de la loterie romande


Vendredi 24 Novembre

Ute Wassermann / DE: Plankton, pour voix, appeaux, enregistrements de terrain, aquarium amplifié


Band2Brut / CH: Gaël Bandelier, voix, objets, électronique; Laurent Bruttin, clarinettes, objets, guimbardes, électronique


Bissextile / FR: François Arbon, clavier, électronique; Eloïse Decazes: concertina, voix; Jacques Puech, harmonica de verre


Placée sous le signe de la rencontre, la soirée qui ouvre le festival accueille trois projets hybrides. Ute Wassermann revoit dans sa pièce Plankton l’idée monolithique  du solo en le construisant à partir d’un habitat acoustique imaginaire où voix d’insectes, d’oiseaux d’humains sont invitées à vibrer sous l’eau, s’y démembrer pour se recombiner dans un aquarium pensé comme un laboratoire sonore miniature. Band2Brut, chimère sonore des activistes sonores Gaël Bandelier et Laurent Bruttin, lui emboite le pas en se dédoublant dans un dispositif labyrinthique érigé sur un instrumentarium hétéroclite susceptible de suggérer des formes et des stratégies de jeu, de fausses pistes en tours de passe-passe, et où tout espoir d’orientation passe par le choix de s’y perdre ensemble. Pour clore la soirée, le trio que forme Bissextile propose un triangle instrumental dont le déploiement dans l’espace acoustique redessine la trajectoire des sons produits à chaque extrémité. François Arbon, Eloïse Decaze et Jacques Puech prennent le temps d’y moduler leurs voix si singulières, par la délicatesse de progressions qui s’émancipent des atmosphères où l’ouïe est invitée à se laisser bercer.




UTE WASSERMAN

BISSEXTILE

BAND2BRUT





Samedi 25 Novembre

Yan Jun / CHN: corps, électronique, gestes amplifiés


Evicshen / USA: électronique modulaire et DIY


Sister Iodine /FR: Lionel Fernandez - guitare; Nicolas Mazet - batterie; Érik Minkkinen - guitare, chant


Souharce / FR: dispositif électronique, voix


Soirée à bras le corps, où le son est approché sous l’angle de la présence, manifeste dans la gestuelle ou tapie dans le dispositif qui le produit. La musique de Souharce aborde l’effet des fréquences sur la perception, entre psycho-acoustique, hypnose et catharsis. Elle déploie ainsi une popnoise oscillant entre puissants feedbacks électriques et rythmiques denses, faite de sons de batterie maison. Evicshen, nom de guerre de l'artiste et activiste sonore Victoria Shen, s'intéresse à la physique du son et à sa relation avec le corps humain. Ses dispositifs empruntent tant à la synthèse modulaire qu’à la lutherie expérimentale, affranchis de toute convention musicale pour laisser place aux textures extrêmes et aux tonalités gestuelles, à même d’en exciter au mieux les couches les plus chaotiques. Une pratique qui trouve son écho dans le travail poético-sonore de Yan Jun, dont la précision minimale trouve le moyen d’activer l’écoute par l’économie du geste, en sondant les limites de son amplification, et ou l’improvisation et l’expérimentation sonore se mettent au service de l’exploration des lieux et des corps. Le trio Sister Iodine libérere sa véhémence rock bruitiste de façon excessive, ici sous la forme d’une pièce inédite, envisagée comme la bande-son d’une apocalypse lente et poissonneuse et une invitation à s’y laisser immerger, dans la ligne énergique, mouvante, désorientante qui esquisse la chimie légendaire de leur sonorité électrique.





YAN JUN

EVICSHEN

SISTER IODINE

SOUHARCE





Dimanche 26 Novembre

Eyvind Kang / USA:  violon, tanpura


Rafael Toral / PT: guitare, électroacoustique


Cette dernière soirée du festival envisage le son sous sa forme tangible, à la fois subtile et organique, dans trois manières d’animer l’air, de lui faire porter les preuves de sa matérialité. Le travail solo d’Eyvind Kang, compositeur et multiinstrumentiste s’articule à partir du pouvoir d’évocation de la musique et de la manière dont un son se rapporte au souvenir ou permet de faire réémerger des sensations. Ses récentes compositions creusent ce sillon dans le corps de sonorités anciennes, en modulant les traits d’instruments classiques pour faire entendre les modulations qui s’associent dans leur voix. a musique électronique de Rafael Toral, viscérale et émotionnelle, se construit à partir de mélodies sans notes, rythmiques sans pulsation, dans une liberté méticuleuse qui se nourrit de ses paradoxes et d’une lenteur attentive au silence. La clarté de son exposition et de sa mise en espace se trouve au centre du projet du guitariste, dont la pensée du son se laisse aussi envisager comme une métaphore d’interactions sociales et d’économie de l’information.





EYVIND KANG

RAFAEL TORAL

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